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Les Contes du Colvert
8 décembre 2014

ALRIK, LE CIGOGNEAU NORMAND.

Conte N°…08…..                  

 

ALRIK, LE CIGOGNEAU NORMAND.

 

C’est tout en haut d’une vieille tour d’un château en ruines, au milieu des marais, qu’était né Alrik. Le nid était fait de branchages et de brindilles de paille que ses parents avaient ramassés dans les alentours. Jeune, papa et maman cigogne avaient nourri Alrik avec des verres de terre bien gras, des grenouilles et même lorsqu’ils arrivaient à en attraper, des petites écrevisses délicieuses. Sa famille, ainsi que toutes celles installées en haut de pans de murs ou tourelles du vieux château, ne manquaient de rien car les marais qui les entouraient  étaient  un bon réservoir de nourriture comme les rayons d’un supermarché pour les humains.

Lorsque Alrik eut atteint ses deux ans et que l’hiver fut particulièrement rigoureux, il partit pour la première fois en voyage en direction du sud. C’était long et les muscles de ses ailes, pas suffisamment entraînées, lui faisaient mal après plusieurs heures de vol. Alrik et ses parents firent des escales au bord de la Loire puis dans le midi au milieu de leurs amis les flamands roses. Là Alrik se trouvait au milieu de nombreuses familles cigognes et certains copains s’étonnèrent de son nom et se demandaient pourquoi il ne s‘appelait pas Hansi comme eux tous ? Eh, je viens du Cotentin moi, pas des bords du Rhin fut sa réponse!

Puis ils ont tous ensemble traversé une grande étendue d’eau pour arriver dans des pays où il faisait chaud. Comme il était Impossible de nicher en haut des minarets trop bruyants, Alrik et ses compagnons continuèrent leur vol, toujours plus loin vers le sud. Une grande forêt aux arbres plats comme des parasols les accueillirent, la chasse à la nourriture pouvait commencer. Ici pas d’eau ni de grenouilles mais des petites souris  et des sauterelles en quantité. Mais il fallait se méfier des jeunes humains qui voulaient les attraper pour les manger et les plumer. Toutes les cigognes étaient sur leur garde et si les enfants devenaient trop entreprenants, Alrik et ses copains attrapaient avec leur long bec des cailloux et des branches avec lesquels ils bombardaient, en piqué, ces gamins infernaux qui battaient alors rapidement en retraite. C’est tout naturellement qu’Alrik fut désigné comme chef de patrouille pour assurer la paix et le calme du campement de la communauté des cigognes.

Et puis un jour on donna le signal du retour. Rassemblement, envol en direction du nord. Nouvelle traversée de la mer puis c’est au dessus de la Sologne que les deux vols de cigognes  se séparèrent. Un groupe repartit vers le nord-est, sachant qu’ils devraient, l’année prochaine, affronter à nouveau  les dangers de la migration. Alrik et ses compagnons par contre, resteraient dans les marais toute l’année où les hivers très froids étaient exceptionnels et les dangers bien moins grands. Alrik, devenu une grande et forte cigogne, veillerait à la tranquillité de sa tribu.

 

 

Château de Saint-Fromond, Manche, juin 2013.

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Commentaires
M
Super,j'adore
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B
Très beau conte. Rien à redire.
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  • Les Contes du Colvert racontent de belles histoires aux enfants jeunes et moins jeunes que l'on peut leur lire le soir avant de s'endormir car: "Les canards comme les paroles s'envolent. Seul les contes du colvert résistent au temps."
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